Quels sont les cancers induits par les HPV ?
Chaque année en France, plus de 6 000 cancers (2% des cancers) sont attribuables à une infection aux Papillomavirus Humains (HPV) chez les hommes et les femmes.
Source : Human papillomavirus vaccine against cervical cancer: Opportunity and challenge, Renjie Wang, 2020
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Les cancers du col de l’utérus
12ème cancer le plus fréquent chez la femme. 100% des cancers du col de l’utérus sont liés à une infection par un HPV.
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Les cancers de la vulve et du vagin
Chaque année, 190 nouveaux cas de cancer de la vulve et du vagin surviennent en France, dont la majorité sont induits par des types d’HPV ciblés par le vaccin.
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Les cancers du pénis
Le cancer du pénis est un cancer rare en France. Environ un quart des cas de cancer du pénis serait attribuable à une infection par HPV.
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Les cancers de l’anus
Ce cancer est peu fréquent mais il est en nette augmentation chez les femmes et chez les hommes.
La majorité des cancers de l’anus sont induits par des types de papillomavirus ciblés par le vaccin.
Le cancer de l’anus est précédé par des lésions précancéreuses anales. Les lésions précancéreuses de l’anus restent longtemps asymptomatiques, puis les premiers symptômes sont généralement peu spécifiques (saignements, démangeaisons).
Il n’y a pas, actuellement, de stratégie de dépistage et de suivi des lésions précancéreuses pour prévenir les cancers de l’anus.
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Les cancers de la bouche et de la gorge (appelés aussi cancers des voies aérodigestives supérieures)
Les cancers des voies aérodigestives supérieures sont le plus souvent secondaires à une consommation d’alcool et de tabac. Il a cependant été démontré que les HPV jouent un rôle de plus en plus important dans la formation de ces cancers (le virus HPV est détecté dans 30% à 40 % des cas de cancer de l’arrière de la bouche).
Au cours du développement des cancers oro-pharyngés induits par les HPV, il n‘y a pas de lésion précancéreuse.
Il n‘existe pas de programme de dépistage. Le diagnostic de ces cancers se fait souvent à un stade avancé de la maladie.
Cancer du col de l’utérus
Le col de l’utérus est la partie basse et étroite de l’utérus.
Environ 3 000 nouveaux cas de cancers invasifs du col de l’utérus surviennent chaque année en France.
Le cancer du col de l’utérus provoque chaque année près de 1 100 décès en France.
Comment passe-t-on d’une infection par un HPV à un cancer du col de l’utérus ?
Le plus souvent, l’infection à HPV ne donne aucun symptôme. Le corps parvient seul à éliminer l’infection. Mais lorsque l’infection s’installe, certains types de HPV peuvent provoquer des anomalies appelées anomalies précancéreuses.
Parfois le système immunitaire n’arrive pas à éliminer l’infection. Les cellules précancéreuses perdent leur forme et leurs fonctions et leur multiplication devient anarchique. Les cellules peuvent évoluer progressivement vers un stade de cancer. On considère qu'il faut 10 à 15 ans pour que l'infection persistante puisse évoluer vers un cancer.
Comment prévenir le cancer du col de l’utérus ?
La vaccination contre les HPV et le dépistage du cancer du col de l’utérus sont deux actions complémentaires pour prévenir du cancer du col de l’utérus.
Comment est organisé le dépistage du cancer du col de l’utérus ?
Le dépistage du cancer du col de l’utérus repose sur deux types de tests chez les femmes de 25 à 65 ans :
- Le frottis : Entre 25 et 29 ans, le dépistage est réalisé par cytologie tous les trois ans après deux prélèvements normaux effectués à un an d’intervalle.
- Test HPV HR (Human Papillomavirus Haut Risque) : A partir de 30 ans, le dépistage est réalisé par test HPV HR. Si le résultat est normal (absence d’HPV), le dépistage par test HPV HR est réalisé tous les cinq ans.
En pratique, le prélèvement se passe de la même manière pour les deux tests : au cours d’un examen gynécologique, après mise en place d’un spéculum, on prélève des cellules sur le col de l’utérus au fond du vagin, à l’aide d’une petite brosse ou d’une spatule.
Le prélèvement est ensuite adressé à un médecin spécialiste, l’anatomo cytopathologiste ou le biologiste, pour lecture et interprétation du test.
L'analyse du frottis ou du test HPV est prise en charge par l’Assurance maladie à 100% sur présentation du courrier reçu dans le cadre du programme national de dépistage.
Dépistage des Cancers Auvergne Rhône Alpes (CRCDC).
Qui intervient sur le dépistage dans le département de l’Isère ?
Dans le département de l’Isère c’est le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers - Auvergne Rhône-Alpes (CRCDC) qui en est chargé d’organiser le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le CRCDC reçoit les fichiers de l'Assurance maladie et les résultats des examens de dépistage (frottis et tests HPV) faits pour les femmes de l'Isère.
Le CRCDC peut ainsi inviter les femmes non suivies à se faire dépister. Il peut également s'assurer que les prélèvements dont les résultats sont anormaux font bien l'objet d'une prise en charge, en contactant les médecins traitants.
Que se passe-t-il lorsque le résultat d’un dépistage du cancer du col de l’utérus présente des anomalies ?
Il existe un traitement des lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus.
Traitement des lésions précancéreuses
Les lésions précancéreuses se divisent en deux groupes selon leur gravité.
- Les lésions de bas grade qui ont un risque réduit d’évoluer vers des formes à haute risque.
- Les lésions de haut grade évoluent plus fréquemment vers des cancers invasifs.
Les traitements des lésions précancéreuses dépendent du type de lésion :
Lésion de bas grade :
- Surveillance de la lésion jusqu’à ce qu’elle guérisse spontanément, ce qui arrive le plus souvent.
- Traitement : on peut les détruire (par laser ou par le froid) ou les enlever.
Lésion de haut grade :
- Un traitement est le plus souvent recommandé pour ces lésions. Généralement, c’est une conisation qui est réalisée. Cette opération chirurgicale consiste à enlever une partie du col de l’utérus atteinte. La conisation peut avoir des conséquences lors de la grossesse, comme la fausse-couche tardive ou l’accouchement prématuré.