Pourquoi faire vacciner mon fils ?

Pour protéger mon fils contre plusieurs types de cancers

Chaque année en France, plus de 6 000 cancers (2% des cancers) sont liés à une exposition aux papillomavirus dans les deux sexes.

Divers papillomavirus, appelés de "haut grade" sont liés à l'apparition de plusieurs cancers chez les hommes : cancers de la zone génitale comme le pénis, l'anus mais aussi cancer des voies aérodigestives supérieures (cavité orale, oropharynx, amygdales).

Le cancer du pénis

Le cancer du pénis reste rare en France. Environ un quart des cancers du pénis serait attribuable à l'infection par les HPV (26.8%).

Pour l'instant, il n'y a pas de programme de dépistage systématique du cancer du pénis.

VACCINATION HPV

Depuis l’année 2017, le vaccin recommandé contre les infections à HPV protège contre neuf types de papillomavirus : 
Sept HPV à haut risque oncogène (16, 18, 31 33, 45, 52 et 58)
Deux HPV à faible risque oncogène (6 et 11)

Schéma vaccinal :

Pour les jeunes entre 11 et 14 ans : 2 injections à 6 mois sont nécessaires. 

Entre 15 et 19 ans, un rattrapage est possible : il est alors nécessaire de faire 3 injections (à 0, 2 et 6 mois).

Après 19 ans, la vaccination est possible dans certains cas. Prenez contact avec un professionnel de santé pour en discuter.

En savoir plus  *Lien recos HAS*

Le cancer de l'anus

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Infographie - nombre de cancers

91.3% des cancers de l'anus sont liés aux HPV et 82% à des types d'HPV cibles par le vaccin non-avalent (Gardasil 9) actuellement offert par la campagne vaccinale en France.

Le cancer de l'anus est précédé par des lésions précancereuses anales (AIN 2/3), mais ces lésions et le cancer restent souvent asymptomatiques, puis les premiers symptômes sont généralement peu spécifique (saignement, démangeaisons). Il n'y a pas, actuellement, de stratégie définie de dépistage et de suivi des lésions précancéreuses pour prévenir l'apparition des cancers de l'anus.

Les cancers de la bouche et de la gorge (appelés aussi cancers des voies aérodigestives supérieures)

Si les cancers de la sphère ORL sont le plus souvent secondaires à une consommation d'alcool et de tabac, il a été démontré que les HPV ont un rôle de plus en plus important dans la formation de ces cancers (le virus HPV est détecté dans 30% à 40% des cas de cancer de l'oropharynx, arrière de la bouche).

Les cancers de la sphère ORL induits par HPV correspondent à de différentes localisations (cavité orale, pharynx, larynx, glandes salivaires).

Au cours du développement des cancers oro-pharyngés induits par les papillomavirus, il n'y a pas de lésions précancéreuses. Il n'existe pas de programme de dépistage et le diagnostic de ces cancers se fait généralement à un stade avancé de la maladie.

Pour protéger mon fils contre les verrues génitales

Les papillomavirus sont également responsables de lésions bénignes, appelées condylomes ou verrues génitales.
Ces lésions sont dues à la présence d'HPV sur les muqueuses.
Les verrues génitales sont dites " bénignes " car elles n'évoluent pas vers un cancer.

Leur impact peut quand même être important. Elles peuvent provoquer une gêne psychologique car leur traitement est souvent douloureux. Les récidives sont fréquentes (>30%).

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Les condylomes sont des petites excroissances visibles à l'oeil nu :
ils peuvent être plats ou surélevés (en forme de chou-fleur ou de crêtes de coq).
Ces lésions peuvent se présenter au niveau du pénis ou de l'anus.

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Les condylomes peuvent mettre de quelques semaines à plusieurs mois à apparaître après infection par le HPV.

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Les verrues génitales sont très contagieuses. Elles se transmettent au contact des parties génitales, même s'il n'y a pas de pénétration. Le préservatif ne protège pas toujours des HPV, mais reste nécessaire pour se protéger des autres infections sexuellement transmissibles.

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Les verrues anogénitales sont très fréquentes : presque 50 000 nouveaux cas par an enregistrés en France chez les hommes. Les femmes sont tout aussi concernées avec également 50 000 cas par an.

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Si les condylomes ne régressent pas spontanément, ils doivent être traités.

Pour éviter la transmission de l'infection à d'autres personnes

La vaccination permet de réduire la circulation des papillomavirus dans la population.

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus très répandus dans la population générale : près de 80% des personnes seront infectées par le virus HPV au cours de leur vie.

Le virus HPV se transmet par contact des muqueuses ou de la peau, principalement lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration.

Le préservatif ne protège pas efficacement contre l'infection à HPV, car il ne couvre pas l'intégralité des parties génitales, mais reste nécessaire pour se protéger des autres infections sexuellement transmissibles.

Vacciner mon fils signifie le protéger de l'infection des principaux HPV, le protéger contre certains types de cancers mais également lui permettre de protéger ses partenaires dans le futur.

LE PRESERVATIF


Le préservatif ne protège pas efficacement contre l’infection à papillomavirus mais il reste le moyen le plus efficace pour se protéger des autres infections sexuellement transmissibles. 
Consulter le site www.ameli.fr pour voir les conditions de remboursement des préservatifs externes appelés encore préservatifs masculins.