Pourquoi faire vacciner ma fille ?

Pour protéger ma fille contre plusieurs types de cancers

Chaque année en France, plus de 6 000 cancers (2% des cancers) sont attribuables à une infection au papillomavirus humains (HPV) chez les hommes et les femmes.

Chez la femme, les papillomavirus peuvent être responsables de cancers du col de l'utérus, de l'anus, du vagin, de la vulve, de cancers de la bouche et de la gorge (appelés aussi cancers des voies aérodigestives supérieures).

Cancer du col de l'utérus

Chaque année, les papillomavirus sont responsables de près de 30 000 lésions précancéreuses du col de l'utérus. Ces lésions sont dites précancéreuses car elles peuvent évoluer vers un cancer quelques années plus tard.

Le plus souvent, l'infection au HPV ne donne aucun symptôme. Le corps parvient seul à éliminer l'infection. Lorsque l'infection s'installe, certains types de HPV peuvent provoquer des anomalies appelées anomalies précancéreuses.

Parfois le système immunitaire n'arrive pas à éliminer l'infection. Les cellules précancéreuses perdent leur forme et leurs fonctions et leur multiplication devient anarchique. Les cellules peuvent évoluer progressivement vers un stade de cancer. On considère qu'il faut 10 à 15 ans pour que l'infection persistante puisse évoluer vers un cancer.

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Il est possible d'empêcher la progression vers un cancer du col de l'utérus, en traitant les lésions précancéreuses.

TRAITEMENT DES LESIONS PRECANCEREUSES


Les lésions précancéreuses se divisent en deux groupes selon leur gravité.

Les lésions de bas grade qui ont un risque réduit d'évoluer vers des formes à haut risque.

Les lésions de haut grade évoluent plus fréquemment vers des cancers invasifs.

Les traitements des lésions précancéreuses dépendent du type de lésion :


  • Lésion de bas grade :
    • Surveillance de la lésion jusqu'à ce qu'elle guérisse spontanément, ce qui arrive le plus souvent.
    • Traitement : on peut les détruire (par laser ou par le froid) ou les enlever.
  • Lésion de haut grade :
    • Ces lésions sont le plus souvent traitées. Généralement, c'est une conisation qui est réalisée. Cette opération chirurgicale consiste à enlever une partie du col de l'utérus atteinte. La conisation peut avoir des conséquences lors de la grossesse, comme la fausse-couche tardive ou l'accouchement prématuré.
  • Environ 3 000 nouveaux cas de cancer invasif du col de l'utérus surviennent chaque année en France.

  • Le cancer du col de l'utérus provoque chaque année près de 1 100 décès en France.

VACCINATION HPV

Depuis l’année 2017, le vaccin recommandé contre les infections à HPV protège contre neuf types de papillomavirus :

  • Sept HPV à haut risque oncogène (16, 18, 31 33, 45, 52 et 58)
  • Deux HPV à faible risque oncogène (6 et 11)

Schéma vaccinal :

  • Pour les jeunes entre 11 et 14 ans : 2 injections à 6 mois sont nécessaires.
  • Entre 15 et 19 ans, un rattrapage est possible : il est alors nécessaire de faire 3 injections (à 0, 2 et 6 mois).

Après 19 ans, la vaccination est possible dans certains cas. Prenez contact avec un professionnel de santé pour en discuter.


En savoir plus *Lien recos HAS*

Il est possible de prévenir de nouvelles infections par la vaccination des adolescents.

La vaccination cible les HPV les plus répandus, à l'origine de près de 90% des cancers du col de l'utérus. Elle réduit donc très fortement le risque de développer un cancer du col de l'utérus. Elle réduit donc très fortement le risque de développer un cancer du col de l'utérus. Elle réduit également de 80% le risque de lésions pré-cancéreuses et donc de conisation.

Le dépistage, à partir de 25 ans est complémentaire du vaccin pour se protéger du cancer du col de l'utérus. Il permet en général d'identifier des lésions précoces permettant un suivi et un traitement, évitant ainsi l'apparition d'un cancer.

Epidémiologie : Le cancer du col de l'utérus est le 12ème cancer le plus fréquent chez la femme en France.

L'incidence (c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas) et la mortalité du cancer du col de l'utérus sont en baisse régulière depuis 30 ans dans tous les pays développés.

Ces évolutions peuvent être en grande partie expliquées par le développement du dépistage individuel par frottis, depuis les années 1960.


Le cancer du col de l'utérus est un cancer de pronostic dit "intermédiaire" avec un taux de survie relative à 5 ans estimé à 70 %.

DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L'UTERUS

Le dépistage du cancer du col de l'utérus repose sur deux types de tests chez les femmes de 25 à 65 ans :

  • Le frottis : Entre 25 et 29 ans, le dépistage est réalisé par cytologie tous les trois ans après deux frottis prélèvements normaux effectués à un an d'intervalle.
  • Test HPV-HR (Human Papillomavirus Haut Risque) : A partir de 30 ans, le dépistage est réalisé par test HPV-HR. Si le résultat est normal (absence d'HPV), le dépistage par test HPV-HR est réalisé tous les cinq ans.

En pratique, le prélèvement se passe de la même manière pour les deux tests : au cours d'un examen gynécologique, après mise en place d'un spéculum, on prélève des cellules sur le col de l'utérus au fond du vagin, à l'aide d'une petite brosse ou d'une spatule. Le prélèvement est ensuite adressé à un médecin spécialiste, l'anatomocytopathologiste ou le biologiste, pour lecture et interprétation du test. L'analyse du frottis ou du test HPV est prise en charge par l'Assurance maladie à 100% sur présentation du courrier reçu dans le cadre du programme national de dépistage.

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Le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers - Auvergne-Rhônes-Alpes est un organisme chargé par l'Etat et l'Assurance maladie de mettre en place un dépistage organisé pour ce cancer

En savoir plus sur le CRDC ici

Les cancers de la vulve et du vagin

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Infographie - nombre de cancers

Les HPV sont responsables de cancers de l'appareil génitale féminin autres que le cancer du col de l'utérus. Chaque année 190 nouveaux cas de cancer de la vulve et du vagin surviennent en France, dont la majorité sont induits par des types de papillomavirus ciblés par le vaccin.

Les cancers de l'anus

Ce cancer est peu fréquent mais il est en nette augmentation chez les femmes. Chaque année 1 100 nouveaux cas de cancer de l'anus surviennent en France, dont la majorité sont induits par des types de papillomavirus ciblés par le vaccin.

Le cancer de l'anus est précédé par des lésions précancéreuses anales. Les lésions précancéreuses de l'anus restent longtemps asymptomatiques, puis les premiers symptômes sont généralement peu spécifiques (saignement, démangeaisons).

Il n'y a pas, actuellement, de stratégie de dépistage et de suivi des lésions précancéreuses pour prévenir l'apparition des cancers de l'anus.

Les cancers de la bouche et de la gorge (appelés aussi cancers des voies aérodigestives supérieures)

Chez la femme, le nombre annuel de nouveaux cas a été multiplié par trois entre 1990 et 2018. Le virus HPV est détecté dans 30% à 40% des cas de cancers de l'oropharynx (arrière de la bouche).

Les cancers liés à HPV de la sphère ORL correspondent à différentes localisations (cavité orale, pharynx, larynx, glandes salivaires).

Au cours du développement des cancers oro-pharyngés induits par les HPV, il n'y a pas de lésions précancéreuse. Il n'existe pas de programme de dépistage et le diagnostic de ces cances se fait souvent à un stade avancé de la maladie.

Pour protéger ma fille contre les verrues génitales

Certains types de papillomavirus (HPV) sont également responsables de lésions bénignes, appelées condylomes ou verrues génitales. Ces lésions sont dues à la présence d'HPV sur les muqueuses.

Les verrues génitales sont dites "bénignes", car elles n'évoluent pas vers un cancer.

Leur impact peut quand même être important. Elles peuvent provoquer une gêne psychologique car leur traitement est souvent douloureux. Les récidives sont fréquentes (> 30%).

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Les condylomes sont des petites excroissances visibles à l'oeil nu :
ils peuvent être plats ou surélevés (en forme de chou-fleur ou de crêtes de coq).
Ces lésions se présentent le plus souvent au niveau du vagin et de l'anus.

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Les condylomes peuvent mettre de quelques semaines à plusieurs mois à apparaitre après une infection à HPV.

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Le préservatif ne protège pas efficacement des HPV, mais reste nécessaire pour se protéger des autres infections sexuellement transmissibles.

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Les verrues anogénitales sont très fréquentes : presque 50 000 nouveaux cas par an enregistrés en France chez les femmes. Les hommes sont tout aussi concernés avec également 50 000 cas par an

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Si les condylomes ne régressent pas spontanément, ils doivent être traités

Pour éviter la transmission de l'infection à d'autres personnes

La vaccination permet de réduire la circulation des papillomavirus dans la population.

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus très répandus dans la population générale : près de 80% des personnes seront infectées par le virus HPV au cours de leur vie. Le virus HPV se transmet par contact des muqueuses ou de la peau, principalement lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration.

Le préservatif ne protège pas efficacement contre l'infection à HPV car il ne couvre pas l'intégralité des parties génitales, mais reste nécessaire pour se protéger des autres infections sexuellement transmissibles.

Vacciner ma fille signifie la protéger de l'infection des principaux HPV, la protéger contre certains types de cancers, mais également lui permettre de protéger ses partenaires dans le futur.

LE PRESERVATIF


Le préservatif ne protège pas efficacement contre l’infection à papillomavirus mais il reste le moyen le plus efficace pour se protéger des autres infections sexuellement transmissibles. 
Consulter le site www.ameli.fr pour voir les conditions de remboursement des préservatifs externes appelés encore préservatifs masculins.